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Raisin et sentiments
25 mars 2015

Un bordeaux bu et approuvé

Coup de cœur : Bordeaux, Saint-Émilion, Château Brande-Bergère 2009 (environ 12€).

 

brande-bergere_2009

 

    Dégustation très intéressante : plusieurs rouges français à l’aveugle, avec une forte dominante Bordeaux et Sud-Ouest. Parmi les vins au nord du Rhône, nous avions, coïncidence, deux pinots noirs de Bourgogne de la même année : le premier, le hautes-côtes-de-beaune d’Henri Naudin-Ferrand (2012) présente un parfum fruité et mentholé, très frais, avec une touche de cuir et de vanille au second nez. La bouche offre des arômes d’épices douces accompagnés d’une franche acidité. Le deuxième bourgogne, moins facile d’approche mais plus élégant, est le mercurey de Jean-Claude et Anna Brelière (2012, une cuvée unique puisque la parcelle a été louée par ces producteurs de Rully) a un premier nez camphré avec une dominante de framboise fraîche, qui cède progressivement le pas à la confiture de fruits rouges et à une touche de musc. La bouche est plus chaleureuse que sur le précédent vin, avec une légère astringence en finale.

    Citons encore en Loire le chinon Les Petites Roches 2010, de Charles Joguet, très caractéristique de l’expression du cabernet-franc : au nez, c’est du poivron rouge mûr, du paprika, un peu de café ; en bouche, on retrouve un aspect pimenté qui apporte de la vivacité alors que la rondeur des tanins et le côté légèrement sucré orientent vers une appellation plus méridionale.

    En Bordeaux, on est séduit par la puissance et la gourmandise d’un millésime 2003 (la canicule) en Haut-Médoc (Château Soudars), avec un nez explosif de fruits exotiques très mûrs agrémentés d’une touche plus animale et iodée ; la bouche, opulente et veloutée, décevrait presque par sa simplicité. La palme revient au saint-émilion 2009, Château Brande-Bergère : un nez rond et vanillé, avec du cassis mûr, de la confiture et une note fumée et cacaotée ; la bouche est enveloppante et le bois lui apporte une bonne structure. Ce vin est parfait en ce moment, avec un excellent rapport qualité-prix, surtout pour un tel millésime !

    Signalons encore le madiran du Château Bouscassé (2009), avec un quart de cabernet-sauvignon, un quart de cabernet-franc et la moitié de tannat : ce vin remarqué par les critiques présente des arômes boisés et épicés très charmeurs, avec un peu de violette et de cerise, mais les tanins sont encore un peu jeunes.

    Enfin, dans la catégorie rustique, citons la Cuvée Angélique du Château de l’Ille (Corbières, 2010) : la syrah (60 % contre 40 de grenache) laisse libre cours à son expression carnée, avec un nez puissant rappelant le porc et le gibier. Malgré ce premier abord trop grossier pour certains, la bouche est généreuse, avec des arômes de poivre blanc et des tanins bien présents mais sans agressivité. Un peu rude, mais parfait pour accompagner du gibier ou encore des plats de viande chinois.

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